Faurecia-Plastic Omnium, pare-chocs gagnants

Thibault

, Economie

L’opération la plus constructive de l’industrie automobile française en 2015 n’aura finalement pas été une affaire simple d’État, mais une affaire sur le capital de Renault, mais une affaire de pare-chocs qui fait deux heureux.

En fait, Faurecia, qui se désendette et rehausser sa rentabilité et l’acheteur Plastic Omnium, qui modifie une catégorie dans l’univers de l’équipement automobile.

Faurecia a annoncé, lundi 14 décembre, cédé son département « systèmes extérieurs » (pare-chocs…) à son rival Omnium pour 665 millions d’euros. Une transaction d’ampleur, car il reprend 22 sites industriels, 7 700 personnes et 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont une partie en Allemagne. Dans un monde de l’équipement automobile qui se restructure, Plastic Omnium s’agrandit, passant, s’il l’affaire s’achève, de 5,3 milliards à près de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il occupe à nouveau une position importante dans le haut de gamme allemand.

Des Objets volumineux et légers, les pare-chocs se déplacent mal et les usines s’enracinent à côté de celles des grands clients. L’opération permet à l’entreprise de gagner un temps important. D’un coup, le leader de la poubelle communale, qui a un chiffre d’affaires a déjà été multiplié par trois depuis 2000, entre dans le beau monde des 25 grands équipementiers automobiles au monde.

Pour Faurecia, c’est également une façon de changer de statut. Graduellement, la filiale de PSA laisse son profil de géant peu rentable. Dans le monde des équipementiers automobiles français, elle est à la fois le plus important et le moins performant. Tandis que son chiffre d’affaires se rapproche des 19 milliards d’euros, son résultat net est en dessous de 25 % par rapport à celui de Plastic Omnium, malgré cela trois fois plus petit. Au final, sa capitalisation boursière se rapproche de celle de son concurrent, et trois fois plus faible que celle de Valeo un autre géant du secteur.