Le laboratoire pharmaceutique français annoncé qu’il compte créer un vaccin contre le virus Zika. Pour ce faire, il compte se baser sur l’expertise obtenue avec le développement de son vaccin contre la Dengue, un virus de la même famille que celui du Zika.

Un plan de recherche

Il s’agit du premier laboratoire pharmaceutique à faire l’annonce d’un plan de recherche et de développement pour attaquer Zika. Sanofi Pasteur, le département vaccins de Sanofi, qui réalise environ un cinquième du chiffre d’affaires du laboratoire pharmaceutique, a indiqué mardi 2 février qu’il allait entamer la recherche d’un vaccin contre ce virus transmis par la piqûre de moustiques. Sanofi veut se servir de l’expertise du développement de son vaccin Dengvaxia contre la Dengue, qui avait nécessité près d’un milliard de dollars en 20 ans, « des infrastructure en R&D et des installations industrielles consacrées ».

Le virus de la Dengue ait dans la même famille que celui du Zika. Ainsi selon le Financial Times, « Sanofi se présente donc comme l’un des grand groupes pharmaceutique, capable de réduire les insuffisances de R&D vite grâce à sa connaissance sur des virus similaires ».

Mais la production d’un vaccin vrai et efficace contre le virus Zika pourrait durer des années, a jugé la semaine passée le directeur de l’Institut américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID), le Dr Anthony Fauci. Celui-ci a cependant jugé encourageantes les approches de recherche.

« Une urgence de santé publique d’ampleur mondiale »

Rappelons que le virus Zika, qui ne peut être traité pour l’instant pourrait causer le développement de microcéphalies (défauts de la boîte crânienne) des nourrissons. Le virus est aussi suspecté d’être la cause aussi du syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB), qui a pour symptôme des déficits moteurs surtout.

L’OMS avait indiqué la semaine passée que le virus Zika se propageait « de façon explosive » dans la région des Amériques, avec 3 à 4 millions de cas attendus en 2016. Lundi, il a ordonné « une urgence de santé publique mondiale ». Ce mardi, avec 3.700 cas de contamination enregistrés depuis la mi-décembre, le Honduras a ordonné l’état d’urgence national.